Samedi 21 septembre à 14h30
Visite-conférence : L’église de Thiescourt et la question d’une architecture diocésaine
Conférence organisée dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
Cette visite-conférence aura pour objet de préciser la chronologie de la construction de l’église de Thiescourt au XIIe siècle, de mettre en évidence les emprunts au chantier de la cathédrale Notre-Dame de Noyon et d’interroger la signification de ces derniers à la lumière du contexte historique et plus particulièrement du cadre diocésain. Il s’agira de montrer que la cathédrale, première église sur le plan hiérarchique et édifice le plus prestigieux de l’évêché, constitue une référence privilégiée pour les chantiers paroissiaux aux XIIe et XIIIe siècles. Pour étayer la démonstration, d’autres monuments du diocèse de Noyon seront naturellement évoqués et l’on élargira la réflexion en revenant sur l’importance du modèle de l’« église mère » dans les évêchés des provinces ecclésiastiques de Reims et de Sens au Moyen Âge.
La conférence sera donnée par Hugo Freby, doctorant en histoire de l'art médiéval à l'université de Picardie Jules Verne.
> Église de Thiescourt
Mardi 5 novembre à 18h30
Conférence : Automobilisme et Trente Glorieuses : âge d'or et rêve convivial, quelle portée et quel héritage
La conférence cherchera à restituer à l'automobile la part d'universalisme et d'humanisme qui lui est associée depuis l'origine. Loin de n'avoir suscité que des discours négatifs, les plus beaux enthousiasmes et un goût prononcé pour la liberté individuelle lui ont été associés notamment au cours de la période des Trente Glorieuses (1945-1973).
La littérature et les arts en apportent des preuves irréfutables : l'auto, c'est beaucoup plus que l'auto. Dès lors, il s'agit de comprendre quels sont les véritables enjeux associés aux tensions contemporaines autour de ses usages. Entre rêves et réalités, l'automobilisme perdure !
La conférence sera donnée par Mathieu Flonneau, enseignant-chercheur à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il dirige l’institut Administration économique et sociale au sein de l’école de droit de la Sorbonne.
Une séance de dédicaces se tiendra à l'issue de cette conférence. Les ouvrages L’Automobile au temps des Trente Glorieuses (Éditions Loubatières, 2016) et La fée automobile, naissance d'un mythe (1890-1914) (Loubatieres, 2024) seront proposés à la vente par la librairie Dallongeville Gerboux.
> Auditorium du Chevalet - 6 place Aristide Briand, Noyon
Mardi 26 novembre à 18h30
Conférence : La Bande dessinée en France à la Belle Epoque
Conférence organisée en partenariat avec les Amis du musée du Noyonnais.
Inventée dans le premier tiers du XIXe siècle, la bande dessinée est restée le fait de quelques créateurs isolés jusqu’à ce que, à partir de 1880, elle se mette à envahir les journaux littéraires, artistiques et satiriques, puis l’imagerie populaire, et enfin la presse enfantine. Des dizaines de dessinateurs s’y consacrent alors, explorant peu à peu un nouveau domaine d’expression. La postérité n’a retenu que quelques noms, comme celui de Joseph Pinchon, le créateur de Bécassine, ou ceux de Christophe, Steinlen, Caran d’Ache et Benjamin Rabier.
Thierry Groensteen, ancien directeur du musée de la bande dessinée d’Angoulême, a méthodiquement dépouillé tous les supports où l’on trouvait de la bande dessinée à la Belle Epoque, il ressuscitera toute la richesse d’une production qui, pour l’essentiel, n’a jamais été publiée sous forme de livres.
L’ouvrage La Bande dessinée en France à la Belle Epoque (1880-1914) (Les impressions nouvelles, 2022) sera proposé à la vente par la librairie Dallongeville Gerboux.
> Auditorium du Chevalet - 6 place Aristide Briand, Noyon
Samedi 7 décembre à 14h30
Conférence : Pierre et mortier à Notre-Dame de Paris : les apports du chantier scientifique
Conférence organisée à l'occasion de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Au lendemain de l'incendie qui a détruit la charpente de Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, la communauté scientifique s'est mobilisée pour accompagner le chantier de restauration qui allait suivre. Le ministère de la Culture et le CNRS ont rapidement fédéré ces volontaires et défini le cadre de cette entreprise hors du commun. Ce sont aujourd'hui plus de 150 chercheurs qui sont rassemblés dans ce que l'on appelle le « chantier scientifique ». Organisés en 9 groupes de travail thématiques, ils s'emploient à approfondir nos connaissances sur l’édifice et les matériaux qui le composent, mais aussi sur son contexte de création et la perception de ce patrimoine.
Elise Baillieul est membre du groupe de travail « pierre » et, en tant qu'historienne de l'art, elle travaille à mieux comprendre comment et pourquoi ce monument a fait date dans l'histoire de l'architecture gothique.
Lors de cette conférence seront présentés les résultats des recherches menées par l'équipe à laquelle elle est rattachée, sur les formes et les techniques de l'architecture, en particulier sur les voûtes. Il faut en effet imaginer un chantier de pointe, où pour la première fois sont lancées des voûtes sur croisées d'ogives à 32 mètres de hauteur. En somme, nous verrons comment cet incendie dramatique a pu devenir une opportunité, pour les chercheurs et le public, de redécouvrir un édifice paradoxalement mal connu.
> Auditorium du Chevalet - 6 place Aristide Briand, Noyon