Société historique, archéologique et scientique de Noyon
Fondée en 1856, régie par la loi de 1901 sur les associations
Fondée en 1856, régie par la loi de 1901 sur les associations
Retrouvez l'article d'histoire du mois dans la revue mensuelle municipale Vivre à Noyon n°136 et en ligne sur notre site dans la rubrique "l'Histoire de Noyon".
En décembre 1938, les scènes extérieures du film 2e bureau contre kommandantur sont tournées à Noyon...
Découvrez nos prochains rendez-vous :
- Mardi 25 avril à 18h : Conférence de Pascal Blanchard sur la "Colonisation & Propagande : le pouvoir de l'image"
- Samedi 3 juin à 14h30 : Conférence de Corine Defrance sur "Françoise Frenkel, portrait d'une inconnue"
> Auditorium du Chevalet, 6 place Aristide Briand, Noyon
Détail en bas de la page d'accueil.
PROGRAMME CULTUREL
Nos conférences sont gratuites et ouvertes à tous.
Du 14 au 25 avril
Exposition "Colonisation & propagande"
Cette exposition s’attache spécifiquement à la période allant de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle. Pendant plus d’un siècle, de la nouvelle vague d’explorations à travers le monde lancée par les grandes puissances occidentales jusqu’à la dernière décolonisation, la propagande coloniale a fait partie du quotidien des Français.
En revenant sur la genèse de l’organisation de la propagande autour du principe de « mission civilisatrice » développée sous la IIIe république, sur la hiérarchie des races, sur l’exotisation des corps et l’orientalisme ou encore sur les mouvements de contestations qui se sont structurés dans le monde colonial, cette exposition a pour vocation d’appréhender autrement l’histoire coloniale. Elle participe au travail d'analyse sur l’héritage de la colonisation entamé il y a 30 ans par les chercheurs du groupe de recherche Achac.
> Hall du Chevalet - 6 place Aristide Briand, Noyon
Mardi 25 avril à 18h00
Colonisation & propagande. Le pouvoir de l'image
La fin de l’empire colonial français et la guerre d’Algérie, se sont aussi accompagnées d’une guerre des images et de propagande. En fait, cette « guerre des images » a commencé quelques décennies plus tôt et c’est ce contexte propagandiste qui permet de comprendre et de regarder autrement ce conflit. A partir du livre Colonisation & propagande. Le pouvoir de l'image, l’historien Pascal Blanchard plonge dans plus d'un siècle de propagande, de la IIIe République naissante (1870) à la chute de l’Empire (1962), montrant que la propagande coloniale a fait partie du quotidien des Français. Tous les supports ont participé à cette apologie de la « plus grande France ». Au cœur de l'Etat, une Agence des colonies a été le fer de lance de cette propagande, et beaucoup ont oublié son action. Génération après génération l'idée coloniale a fait son chemin, pour devenir consensuelle durant l'entre-deux-guerres et se prolonger jusqu'aux dernières heures de l'Algérie française et même au-delà.
Cette approche inédite sur l’histoire coloniale, mais aussi politique et historique, participe au travail de déconstruction en cours sur l'héritage de la colonisation, nous permettant de regarder autrement ce passé et ses résonances dans le présent.
Pascal Blanchard, historien, chercheur associé au CRHIM à l’université de Lausanne (Suisse), codirecteur du Groupe de recherche Achac (Paris), est spécialiste en histoire contemporaine et de l’histoire coloniale.
> Auditorium du Chevalet - 6 place Aristide Briand, Noyon
Samedi 3 juin à 14h30
Françoise Frenkel, portrait d'une inconnue
En 2015, après soixante-dix ans d'un long oubli, Rien où poser sa tête de Françoise Frenkel est redécouvert en France. L'impressionnant parcours de cette femme nous parvient miraculeusement intact,
sa librairie française à Berlin, sa fuite dans la France occupée, la déportation à laquelle elle réussit à échapper, son passage en Suisse. Le livre connaît un succès immédiat et est traduit dans
plus de onze langues.
Ressuscité, son nom fait surgir de nouveaux documents. Lettres, archives de police et d'Etat provenant de tous les pays qu'elle a traversés, carton d'inédits conservé pendant quarante ans dans sa famille suisse, publications datées d'avant et après la Seconde Guerre mondiale.
Corine Defrance, directrice de recherche au CNRS, enseignante à l’université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne et spécialisée dans l'histoire franco-allemande, a enquêté pendant cinq ans sur Françoise Frenkel en partant sur ses traces à travers l'Europe, de la Pologne au sud de la France.
> Auditorium du Chevalet - 6 place Aristide Briand, Noyon
Informations auprès de Fabien Crinon, secrétaire 06 75 36 45 69
sorties
Le programme des sorties sera publié prochainement.
éVéNEMENTS DE NOS PARTENAIRES
Les Amis du musée du Noyonnais - Entrée gratuite et ouvertes à tous. Aucune réservation.
Mardi 11 avril à 18h30
Conférence : L'armoire peinte de Noyon, remarquable témoin du mobilier médiéval
Par Capucine Rambaud, étudiante en Master d’histoire de l’Art à l’université de Picardie Jules Verne
L’armoire peinte de la cathédrale de Noyon date de la fin du XIIIe, début du XIVe siècle. Elle a servi à entreposer les reliquaires du Trésor. Ce meuble liturgique était peint avec entre autres la représentation de saints sur les huit vantaux des portes.
Cette polychromie a largement participé à sa popularité au XIXe siècle. Durant la Première Guerre mondiale, lors du bombardement de fin mars 1918, un obus a explosé dans la salle du Trésor où était entreposée l’armoire. Celle-ci a été particulièrement détériorée.
La comparaison de l’armoire de Noyon avec les armoires liturgiques médiévales de France nous permet de mieux comprendre et replacer ce meuble, témoignage du mobilier liturgique médiéval.
De plus, l’aura que l’armoire de Noyon a connue au XIXe siècle a inspiré la création d’armoires. Celles-ci attestent de la renommée de l’armoire peinte de Noyon et constituent un éclairage sur la réception de ce meuble au XIXe siècle.
Entrée libre et gratuite.
> Musée du Noyonnais, 7 rue de l’Evêché, Noyon
Samedi 13 mai à 18h00
Reconstitution médiévale sur le thème du jeu
A l'occasion de la Nuit européenne des musées, la Mesnie Enguerran, compagnie de reconstitution historique retraçant les années 1380 à 1420 de la guerre de 100 ans, plantera ses tentes devant le musée du Noyonnais.
Devant cet écrin refermant le jeu d’échecs médiéval découvert lors de la fouille de l’îlot des deux bornes, elle vous présentera divers jeux intérieurs et extérieurs pratiqués au Moyen-Age.
Venez vous essayer aux mérelles, échecs au dé, renard et poules, palets ou autres jeux !
Une autre façon de découvrir un aspect souvent ignoré de la vie de nos ancêtres. D'autres aspects vous serons présentés à cette occasion, en rapport avec certaines pièces du musée (noix d'arbalète, tasse polylobée, coffres...)
Entrée libre et gratuite.
> Square Grospiron, devant le musée du Noyonnais, 7 rue de l’Evêché, Noyon
Mardi 23 mai à 18h30
Les Picards et leurs cathédrales depuis le XIXe siècle
Par Xavier Boniface, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Picardie Jules Verne.
Si l'accent sera mis sur celle d'Amiens, il convient de rappeler que l'ancienne Picardie administrative comprend six cathédrales gothiques.
Quels regards les habitants portent-ils à ce patrimoine exceptionnel ? Si leur attachement est réel, il semble plus discrètement exprimé qu'ailleurs, d'où peut-être un moindre rayonnement touristique parfois. Cet attachement sera étudié à partir des manifestations organisées autour des cathédrales et de leur promotion médiatique.
Entrée libre et gratuite.
> Musée du Noyonnais, 7 rue de l’Evêché, Noyon
Mardi 13 juin à 18h30
Conférence : Chanoines et clercs du chœur dans les stalles des cathédrales du nord du royaume de France (XIIIe-XVIe siècles)
Par Sofiane Abdi, professeur agrégé, chercheur associé à l’université de Picardie Jules Verne
Aussi belles qu’elles soient, les stalles des cathédrales nous paraissent aujourd’hui bien vides. Pourtant, durant des siècles, tout un personnel clérical y prenait place quotidiennement afin d’assurer le service liturgique du chœur. Les historiens de l’art se sont très tôt intéressés à l’objet mais c’est une autre approche qui nous a guidés, remettre les hommes au cœur de l’analyse.
Où prenaient-ils place et selon quels critères ? Quels usages en faisaient-ils ? Comment s’y comportaient-ils ? Loin d’être muets, les textes que nous avons essayé de faire parler apportent bien des éclairages sur ces points. C’est ainsi tout un chœur qui revit à la lumière des sources écrites.
Entrée libre et gratuite.
> Musée du Noyonnais, 7 rue de l’Evêché, Noyon